Eglise de Uhrwiller - Saint Saint Michel

C’est en 1866 que le projet d’agrandissement de l’église mixte a été rediscuté. Les catholiques demandent l’addition d’une sacristie, mais le conseil municipal refuse cette modification. Lors de la séance du 31 mai 1866, sur l’avis du préfet et du curé cantonal, ce même conseil préfère voter les fonds nécessaires à la construction d’une église catholique à condition que les droits sur l’église mixte reviennent exclusivement aux protestants. Le 8 mai 1867, le conseil du consistoire d’Oberbronn signifie son soutien à la délibération du conseil presbytéral protestant d’Uhrwiller en date du 24 avril, car « la construction d’une église catholique est le seul moyen possible pour pouvoir agrandir l’ancienne église mixte » en démolissant le chœur qui sert spécialement au culte catholique. Le 26 novembre, après accord des différentes parties concernées, le dossier de demande de subvention formulée par la commune d’Uhrwiller est transmis par le préfet à l’évêque. L’ancienne église mixte sera affectée au culte protestant. Le 9 mai 1968, Mgr Raess apprend de la part du ministre des cultes qu’un secours de 4000 francs est accordé à la commune pour aider à financer la construction d’une église catholique. L’achèvement de cette construction, dont le maître d’œuvre fut la commune civile, marquera la fin du simultaneum à Uhrwiller. La construction de la nouvelle église catholique, dédiée à l’archange Saint Michel, tout comme le fut l’ancienne église mixte, aura lieu le 3 septembre 1874, en présence de Mgr André Raess, évêque de Strasbourg.

L’incendie dans l’église catholique en 1887

Le 18 février 1887, le curé Finck d’Uhrwiller écrit à l’évêque pour lui apprendre l’incendie de l’église catholique. Le feu, qui a pris le matin même, a détruit le maître-autel et le chœur. La nef et les autres autels sont fortement endommagés. Se faisant asperger par la pompe à incendie, le curé a pu sauver le Saint-Sacrement juste à temps car le voile du ciboire était déjà brûlé. Dans sa lettre, il demande l’avis et l’autorisation pour dire la Sainte Messe dans une chambre du presbytère. Dès le début du mois de mars, le curé entreprend les démarches pour essayer de rétablir l’utilisation mixte de l’église protestante pendant la reconstruction de l’église endommagée.

A la découverte de notre église

Histoire de Saint Michel

Son nom, Michel, signifie « qui est comme Dieu ? » (de l’hébreu el, « Dieu » et mi cha, « qui est semblable ») : c’est la sentence que le chef de la Milice céleste prononça au cours de sa lutte acharnée contre le démon dans l’Apocalypse, où Satan et ses anges furent expulsés du Ciel et jetés sur la Terre. Elle exprime la victoire de l’humilité contre l’orgueil, et du Bien sur le Mal. De cet épisode naît l’iconographie la plus courante de l’Archange, où on le voit muni d’une épée, terrassant un dragon, un serpent ou un démon. Il est ainsi invoqué dans la lutte contre le démon, particulièrement dans les prières d’exorcismes. Mais l’Archange a de nombreuses autres facettes. Il est souvent représenté en ange du Jugement, pesant les âmes face à un démon qui tente de fausser la mesure. Parfois, il devient « psychopompe », c’est-à-dire « conducteur d’âme » : il est alors chargé d’escorter les âmes dans l’Au-delà.