Eglise de Uberach - Saint Wendelin

L’église du 18e siècle était devenue trop petite, mais surtout dangereuse ! Le 26 novembre 1825 la couverture en ardoise du clocher avait bien été réparée, mais c’est le clocher lui-même qui menaçait de s’écrouler sur le toit de l’église, vu qu’il se trouve au-dessus du choeur. Le conseil municipal du 28 avril 1826 estime que «la construction d’un nouveau clocher est une nécéssité absolue pour prévenir tout accident fâcheux qui pourrait résulter des mouvements qu’on est obligé de donner tous les jours en sonnant…». Mais comme la commune n’a pas l’argent nécéssaire, elle prend la décision de solliciter la prise en charge des travaux par le ministre de l’Intérieur et des Cultes. Le conseil municipal émet cependant le souhait suivant : «lorsque la construction du nouveau clocher aura lieu…» il faudra «le placer sur le devant de l’église, côté opposé où se trouve l’ancien, pour la raison que c’est dans le choeur même qu’on est obligé de tirer la corde pour sonner, d’où il suit naturellement que très souvent monsieur le curé lors des services est troublé dans ses fonctions».

L’orage de grêle du 12 juin 1826 cause des dégats considérables dans le village. L’église est également touchée. Ses vitraux ont volé en éclats. La situation du batiment empire d’année en année et le 30 mai 1827 le conseil municipal sollicite une aide pour pouvoir entreprendre les travaux du clocher qui menace ruinne.L’absence des registres de délibération du conseil municipal entre 1832 et 1902 nous prive du compte rendu des épisodes qui ont amené le curé et la commune à prendre la décision de reconstruire l’église dans sa totalité.

 

C’est alors que le curé Eschenlauer, avec l’aide des habitants, fait démolir la nef à partir de janvier 1852 et commence à reconstruire une nouvelle nef. La commune acheta les pierres, le bois et tous les matériaux nécéssaires. Tout fut conduit sur place par des corvées volontaires. A la fin de l’année 1852 la nouvelle église était sous toit, mais sans choeur, sans sacristie, sans plancher et sans plafond. Les murs n’étaient pas crépis et les bancs en nombre insuffisant. Suite à une nouvelle demande d’aide afin de réaliser la fin des travaux: la construction du choeur et de la sacristie, l’acquisition des fenêtres en fonte pour les parties qui en manquaient encore, le crépissage des murs de la nef, du choeur et de la sacristie à l’intérieur,ainsi que le plafonnage de ces parties, la confection partielle des autels et d’un certain nombres de bancs, la réparation du petit orgue et le planchéage complet des combles ! La nouvelle église est donc à peu près achevée fin octobre 1855.

 

Le 30 juin 1897 un épouvantable orage de grêle ( qui n’est pas sans rappeler la tornade du 10 juillet 1968 à la suite de laquelle la moitié des toits du village et celui de l’église sont à refai-re) ravage le village. L’église, le presbytère et la plupart des maisons du village sont totalement sinistrés. Un incendie éclate dans la sacristie le 7 février 1898. A la suite de ce double coup du sort d’importants travaux de rénovation sont effectués, les vitraux entièrement remplacés et cimentés, le choeur et la nef remis en peinture.

 

 

 

 

Quelques dates:

1871: achat d’un viel orgue de Marienthal construit en 1844

1873: le clocher recoit trois nouvelles cloches

A partir de 1896: réparation importante de l’orgue

1903: l’église et le presbytère bénéficient de l’électricité

1922-23: mise en place de tuyaux neufs en bois et en zinc

1938-45: dégâts au niveau des cloches durant la seconde guerre mondiale

1954: inauguration du nouveau chemin de croix (sculpture en bois)

1955: Bénédiction d’une nouvelle cloche remplacant la plus grande des trois précédentes

1992: remise à neuf de l’orgue

 

 

 

Extraits du livre: Uberach – Le village et ses habitants Antoine Wathlé –

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Histoire de Saint Wendelin

Saint Wendelin, ou Saint Wendelin de Trèves, naît en 554 en Ecosse où règnent son père, le roi Forchado et sa mère la reine Irelina. Comme il était de coutume à l’époque, pour les enfants de la classe dirigeante, ses parents l’envoient faire ses études dans un des nombreux couvents du pays. Son éducation terminée, il refuse le destin royal qui lui revient de droit et décide de mener une vie humble et même misérable, tout au service de Dieu. Malgré l’opposition de son père, il quitte l’Ecosse pour se rendre à Rome où en 574 le pape Benoît I approuve sa décision et lui conseille de gagner l’Allemagne, pays alors en pleine christianisation. Il se rend alors dans la ville de Trèves, ancienne capitale de la Gaule romaine et à présent siège d’un important évêché.

 

Toujours dans son désir de pauvreté et d’humilité, il se fit mendiant, mais un jour qu’il quémandait sa nourriture, un riche  propriétaire lui reprocha sa paresse et lui proposa de gagner sa vie en gardant ses troupeaux. Il devint ainsi porcher, puis bouvier, mais les soins qu’il devait apporter à ces animaux ne lui laissaient pas suffisamment de temps pour ses prières. Il obtint alors de garder des moutons et pendant qu’il les menait de pâturage en pâturage il pouvait se consacrer à ses dévotions et à ses exercices d’ascèse. Par la grâce de Dieu il pouvait transporter rapidement son troupeau d’un endroit à un autre, ou avec sa houlette faire jaillir de l’eau d’une terre desséchée. Un jour que son troupeau  pâturait loin du domaine de son maître, ce dernier, le rencontrant par hasard, lui reprocha son éloignement. Saint Wendelin lui assura alors qu’il serait rentré au domaine avant que le propriétaire à cheval n’y arrive. Effectivement, c’est ce qui  se réalisa et devant ce miracle son maître reconnut sa sainteté, le libéra de ses services et lui octroya une parcelle de terre pour y construire un ermitage qu’il finança. 

 

Saint Wendelin put ainsi mener la vie d’austérité et de solitude qu’il désirait, mettant en fuite par ses prières le Diable qui essayait de le tenter. Il n’oubliait cependant pas la pratique de la charité, et par ses prières guérissait les animaux malades que les paysans lui amenaient Les récits de ces miracles étant parvenus jusqu’à Trèves, l’évêque lui fit accepter d’accéder à la prêtrise puis, malgré ses réticences, de devenir l’Abbé du monastère de Thaley où il continua sa vie d’ascèse et de charité. 

 

En 617 se sentant mourir, il révéla ses nobles origines et les moines l’enterrèrent au pied de l’autel comme le voulait
l’usage pour les personnes de rang social élevé. Mais trois fois de suite au matin les moines trouvèrent son corps hors de la tombe. Ils mirent alors son cercueil sur un chariot mené par des bœufs et ceux-ci sans être guidés s’arrêtèrent devant son humble ermitage où il fut alors enterré.

 

Suite aux nombreux miracles qui s’y produisirent, en 1320 l’Archevêque de Trèves – Baldwin –  fit construire une chapelle autour de laquelle se créa la ville de Sankt Wendel. Plus tard ses reliques furent transférées dans la cathédrale de Trèves.

Il est le Saint Patron des bergers et des travailleurs agricoles. Il est imploré pour obtenir de bonnes récoltes, et éviter la peste et les épizooties. Son culte se répandit très vite en Allemagne, Autriche, Suisse et Alsace où il est toujours fêté le 21 octobre par des processions se rendant aux nombreuses chapelles qui lui sont dédiées.

 

← Vitrail représentant Saint Wendelin au niveau du choeur de l’église

Les activités au sein de notre église

  • Messe dominicale tous les 3e et 4e dimanches à 9H30.
  • Messe tous les vendredis soir à 18H30.
  • Nettoyage de l’église réalisé dans la semaine avant le 3e dimanche de la messe à Uberach.

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