Solennité de la Toussaint

Bien-aimés dans le Christ, en cette solennité de tous les Saints, la Sainte Écriture du récit de l’Apocalypse nous livre l’impressionnant cortège des élus, à qui se mêle une foule innombrable venus de tous les horizons. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes. Rassurons-nous, le sens premier d’apocalypse veut dire : révélation, lever le voile. Cet écrit lève le voile et révèle la victoire de Dieu et de son Christ sur toutes les forces du mal. Il s’agit de la vie éternelle, du royaume des Cieux.

Être « Heureux » 

Dans notre monde d’aujourd’hui, meurtri et dévasté par les discordes, les guerres, les attentats, les inondations, comment ne pas être sensible à l’idée de Jésus de nous vouloir heureux ? Concrètement : le bonheur est-il encore possible, face à toutes ces catastrophes énumérées, où tout n’est pas rose ?

Mesurons-nous réellement notre bonheur : le bonheur se trouve-t-il dans une belle maison, des vêtements de marques, une belle voiture, le smartphone dernier cri, … ? Peut-être… Mais aujourd’hui, en plaçant notre bonheur dans des objets et des envies, nous risquons d’être déçus et perdus.

Jésus nous donne neuf exemples au total, pour chercher un autre moyen d’être heureux. Sont proclamés « Heureux » : les pauvres de cœur, ceux qui pleurent, les doux, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, ceux qui sont persécutés pour la justice, et enfin ceux qui sont persécutés à cause de leur foi en Jésus-Christ.

Nous pouvons remarquer que sont proclamés « heureux », non des gens purs et parfaits mais plutôt ceux qui sont en chemin et en recherche de Dieu. Aussi, connaissons-nous peut-être la pensée de Ste Thérèse de Lisieux qui dans son cloitre austère écrivait à ses sœurs : « Ici à Lisieux, en ces murs du Carmel, je tombe et me relève, je tombe et me relève ; jour après jour, dans la confiance ».
Ce chemin de chute et de relèvement est semblable au chemin de tout Homme terrestre. Lequel d’entre nous pourrait affirmer qu’il ne tombe jamais ? Nous tombons oui, dans le mal que nous faisons, dans les paroles avec lesquelles nous blessons, mais il nous faut garder confiance et espérance car le Seigneur nous relèvera toujours.